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HISTORIQUE DES ARTS MARTIAUX PHILIPPINS (A.M.P.)
« KALI –ESKRIMA- ARNIS »
(ce qui suit n’est qu’un résumé succinct de l’histoire des AMP et ne prétend pas être complet,
mais donne un aperçu de leur évolution au cours du temps)
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     Les AMP se caractérisent par une diversité d’influences dues aux différentes migrations humaines qui a constitué le peuplement des Philippines, ainsi qu’à de fréquents échanges commerciaux. Les multiples tribus disséminées sur toutes les îles de l’archipel ont développé des systèmes de combat indépendamment les unes des autres. Au 9eme siècle, le commerce se développe avec la Malaisie et la Chine et les marchands importèrent le Silat malais et le Kuntao chinois qui viennent enrichir les systèmes de combat des Autochtones. Au 13ème siècle existe un immense empire qui comprend l’Indonésie, la Malaisie, le sud de la  Thaïlande, le Cambodge et les Philippines, c’est l’empire Majapahit...
 
     Les arts martiaux originaires de toutes ces régions viennent apporter des éléments supplémentaires aux systèmes de combat déjà existants. Au 16ème siècle, les Espagnols, avec Magellan, commencent la conquête des Philippines et se heurtent à une forte résistance des guerriers locaux. Magellan y laissera la vie. Tant bien que mal, l’occupation espagnole s’installe et les différentes tribus guerrières donnèrent beaucoup de fil à retordre aux envahisseurs. La faculté d’adaptation des combattants philippins face aux adversaires européens leur fit intégrer les techniques d’escrime occidentales, ce qui explique pourquoi en kali- eskrima-arnis, beaucoup de termes techniques sont en espagnol.
 
     Les occupants finirent par interdire la pratique des arts martiaux et ceux-ci rentrèrent dans la clandestinité.
 
     Au début du 20ème siècle, les Américains remplacent les Espagnols et rencontrent les mêmes difficultés avec les Autochtones au cours de féroces guérillas dans le sud des Philippines.
 
     Dans les années 1920, le kali devient très populaire et de nombreux tournois furent organisés, aux côtés de combats de boxe, au stade olympique de Manille.  Certains jeunes combattants devinrent plus tard de grands maitres qui contribuèrent au développement du kali-eskrima. Pendant la 2ème guerre mondiale, les Philippins furent utilisés par les Américains pour combattre les Japonais qui essayaient de progresser dans la jungle ; ils leur infligèrent de lourdes pertes grâce à leurs redoutables techniques de  combat rapproché.  En 1946, c’est l’indépendance et de nombreux Philippins émigrèrent aux Etats-Unis où ils continuèrent à pratiquer leur art de façon confidentielle. Puis, à l’occasion d’un tournoi de karaté en 1964 à Long Beach, le maitre Ben Largusa fut invité à faire une démonstration de son art, en même temps qu’un certain Bruce Lee pour le Kung Fu. Ce qui donna l’idée à Dan Inosanto, alors ceinture noire de kempo et de ju-jitsu, de pratiquer les arts martiaux de son pays d’origine. 
 
     En plus de ses entrainements avec Bruce Lee, il étudie avec plusieurs maitres philippins de la région de Los Angeles, dont Maître John Lacoste, qui est peut- être celui qui l’a le plus influencé. Les arts martiaux philippins sortent donc de l’ombre et commencent à se développer aux Etats-Unis.
 
     Parallèlement, aux Philippines, les différentes écoles d’arts martiaux s’organisent en fédérations et se multiplient : Doce Pares, Modern Arnis, Lameco Eskrima, Balintawak, Pekiti Tirsia, etc …
    
     En France le kali- escrima arrive tardivement mais commence à se développer grâce à son efficacité incontestable en combat réel, avec bâtons, à mains nues ou avec armes blanches, dans une optique de self défense. Cet art de combat très complet séduit notamment les professionnels de la sécurité et attire de plus en plus de pratiquants d’autres disciplines. (Aux Philippines, les différents corps des armées étudient et utilisent les techniques de combat du  Kali.).
 
     Aujourd’hui de nombreux stages de Kali ont lieu en France afin de promouvoir et pratiquer cet art martial, de même que des compétitions de combat aux bâtons.
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     A.K.A.
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